La semaine dernière, c’est à Montluçon que se sont déroulés les championnats de France de paratriathlon où le Jurassien Franck Paget avait pour objectif de défendre son titre de 2015.
« Après une bonne saison l’an dernier et quelques blessures, j’ai passé un hiver difficile », explique l’athlète qui a dû faire face à une hernie discale, puis à un problème de muscle contracté à la jambe gauche. Celle qui avait été touchée lors de l’accident de moto de 1989 à l’issue duquel Franck Paget avait dû être amputé du bras. « Cette compétition était donc une reprise pour moi. J’y suis allé sans trop de repères. Une fois sur place, la température de l’eau était très froide. Les organisateurs ont donc pris la décision de réduire le triathlon en duathlon », explique-t-il.

« Quelque part ça m’arrangeait. Même si j’ai fait une très bonne préparation de natation, je crains l’eau froide. Finalement, j’ai bien géré du début jusqu’à la fin de la compétition. J’ai réalisé un gros parcours de vélo en parcourant les 20 kilomètres en moins de 31 minutes. Par contre, j’ai un peu pioché en course à pied. Mais au final, je garde mon titre de 2015. Je suis très content, même si je regrette cependant le manque de participants ».

Le 29 mai au triathlon de Bourg-en-Bresse

Désormais, Franck va pleinement se consacrer à un autre objectif : le championnat du monde de duathlon sprint qui se déroulera les 4 et 5 juin prochains en Espagne. « Il y aura du très gros niveau. C’est très motivant car il y aura vraiment de la bagarre ! Il me reste trois semaines pour me préparer. Entre temps je participerai au triathlon de Bourg-en-Bresse le 29 mai, ainsi qu’à une ou deux courses à pieds pour monter en puissance. Je veux mettre toutes les chances de mon côté. J’espère être au top le jour J. Après on n’est jamais à l’abri d’une casse, d’une crevaison… ».

« J’ai déjà gagné sur le duathlon sprint au championnat de France et au championnat d’Europe, mais jamais aux Mondiaux. Je vais retrouver mes adversaires des championnats d’Europe de l’année dernière ; des Espagnols qui vont courir chez eux. Le parcours est très plat, tant en course à pied qu’en vélo. Ce n’est pas pour m’arranger. Si je fais un bon vélo, je devrais pouvoir gratter un peu d’avance sur les Espagnols qui ne sont pas les meilleurs dans cette discipline. Après il faudra que je mette les bouchées doubles en course à pied ! », conclut Franck Paget qui a aussi coché sur son calendrier le triathlon sprint de Chalain le 12 juin, en préparation de la coupe du monde de paratriathlon sprint qui se déroulera le 19 juin à Besançon, puis entre autres l’half ironman de Gray en juillet.

Monique Henriet