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    Marathon de Berlin : 2h03’23 pour Wilson Kipsang, nouveau record du Monde

    Publié le 29 septembre 2013 à 11h02, par Quentin Guillon
    Wilson Kipsang, nouveau recordman du Monde, au centre - Photo Jiro Mochizuki
    Wilson Kipsang, nouveau recordman du Monde, au centre - Photo Jiro Mochizuki

    Wilson Kipsang, au prix d’un finish diabolique, a retranché de 15 secondes le record du Monde que détenait Patrick Makau. 2h03’23, c’est désormais le nouveau record du Monde. Très belle performance côté tricolore de Jean-Damescene Habarurema, 13e en 2h12'40.

    Huit records du Monde avaient été établis lors du marathon de Berlin, preuve –notamment- du caractère très roulant du parcours allemand. Et cinq de ces huit records avait été réalisés chez les hommes : le Brésilien Ronaldo de Costa (2h06’05) en 1998, le Kényan Paul Tergat, qui vient de faire son entrée au CIO, en 2003 (2h04’55) et l’Ethiopien Haile Gebrelassie, qui avait retranché à deux reprises ce record : 2h04’26 en 2007 puis 2h03’59 l’année suivante.

    Wilson Kipsang est donc le 9e athlète à battre un record du Monde sur le marathon berlinois (Christa Vahlensieck, 2h34’48 en 1977, Tegla Lorupe, 2h20’43, en 1999 et Taoko Takahashi, 2h19’46 en 2001 l’ont fait chez les femmes). Et la manière fut plus qu’impressionnante. Alors que Patrick Makau, désormais deuxième meilleur performeur de l’histoire (2h03’38) était absent pour blessure.

    Le groupe de tête –notamment mené par Edwin Kiptoo, lièvre et compagnon d’entraînement de Wilson Kipsang, et Philemon Rono, l’autre lièvre - passait en 29’16 aux 10 km puis les hommes de tête accéléraient l’allure jusqu’à la mi-parcours (15 km en 43’45 soit des bases de 2h03’02…). Puis 1h01’32, un chrono juste stratosphérique pour un passage au semi, alors que Wilson Kipsang avait demander à passer en 1h01’44 (soit des bases de 2h03’30 au final). Mais le tempo ralentissait ensuite et l’on se disait alors que le record de Patrick Makau tiendrait encore : 1h28’01 aux 30 km, soit une vingtaine de secondes de retard sur la marque de son compatriote. A ce moment-là, ils n’étaient plus que trois en lice pour la gagne : Wilson Kipsang, donc, Geoffrey Kipsang et Eliud Kipchoge. C’est là que le vainqueur du marathon de Londres en 2012 –mais « que » 3e aux Jeux quelques mois après- prenait les choses en main.

    Et là où la fatigue se fait quasiment toujours sentir chez les marathoniens, là où les muscles se tétanisent progressivement, là où la foulée s’écrase, Wilson Kipsang relançait au contraire l’allure et réduisait progressivement l’écart par rapport à la marque de Patrick Makau, jusqu’à repasser virtuellement devant aux alentours des 40 kilomètres. Avant de finir à une vitesse hallucinante pour franchir la ligne en 2h03’23 ! Sans signe apparent de fatigue, sans mettre les mains sur les genoux, sans reprendre sa respiration…Eliud Kipchoge, champion du Monde du 5 000 mètres en 2003 et qui avait fait des débuts tonitruants à Hambourg en avril dernier (2h05’30) réalise aussi un chrono le classant parmi les meilleurs mondiaux : 2h04’05. L’explosion des chronos sur marathon continue toujours et encore…

    A noter côté français, le très bon résultat de Jean-Damascene Habarurema. Pour son premier marathon, l'Angevin a bouclé la distance en 2h12'40. Il prend ainsi la troisième place du bilan national, juste derrière Benjamin Malaty et Abdellatif Meftah. De bon augure pour les championnats d'Europe en août prochain à Zurich.