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    Maxime Hueber Moosbrugger, 30’45 sur 10 km, meilleure performance française en cadet

     

    Publié le 10 octobre 2013 à 11h55, par Quentin Guillon
    Maxime Hueber Moosbrugger à Lignières-en-Berry en mars dernier - Photo Gilles Bertrand

    Le Triathlon

    Double champion de France cadet en cross, Maxime Hueber Moosbrugger a amélioré la meilleure performance française en cadet sur 10 km route la semaine dernière à l’occasion des 10 km de Sélestat. En 30’45, il efface la précédente marque de Raphael Montoya (31’22), également triathlète.

    Décidemment, les meilleurs triathlètes français brillent en course à pied. Ou les meilleurs jeunes en course à pied rayonnent sur le tryptique natation-vélo-course à pied, c’est selon…A l’instar de Pierre Le Corre, tout récent champion du Monde espoir du triathlon, Maxime Hueber Moosbrugger est aussi doué en athlé qu’en triathlon. A ceci près que le sociétaire de l’Alsace Nord Athlétisme n’a pas encore fait son choix entre les deux disciplines. « Je n’ai pas choisi. Les deux sont complémentaires. Pour l’instant, je continue les deux en faisant une vraie saison d’athlé ». Comme celle qu’il vient d’accomplir en 2013 : champion de France de cross cadet à Lignières-en-Berry (comme en 2012 à La Roche-sur-Yon), médaille de bronze sur 3 000 mètres l’été dernier à Dijon, nouveaux records personnels sur 1 500 m (3’57’’80) et sur 3 000 m (8’30’’16) et donc cette meilleure performance française améliorée sur 10 km, dimanche dernier à Sélestat (6e de la course, remportée par l’Erytréen Senay Fissehation en 29’38).

     Championnats d’Europe juniors de triathlon

    « Avec mon entraîneur d’athlé (Hamid El Fatni), on s’était fixés cet objectif. Après les France sur 3 000 mètres, je n’avais plus couru en athlétisme. J’ai préparé ce 10 km sérieusement. Mon entraîneur  me prédisait un chrono autour des 30’50. Je suis parti un peu plus vite que prévu, 5’55 au bout de 2 kilomètres puis j’ai été régulier sur 3’04, 3’05 au kilo » relate Maxime Hueber Moosbrugger, qui disputait là… son premier 10 km. « J’appréhendais un peu le fait de craquer sur la fin. Mais dans la préparation, j’ai fait des séances plus longues que d’habitude. J’ai essayé de faire une course régulière pour tenir le plus longtemps possible » explique t-il.

    Maxime Hueber Moosbrugger est venu à l’athlétisme par le biais des cross, en benjamin, alors qu’il pratiquait déjà la natation en club. « Mais à un niveau départemental » précise t-il, la natation constituant « son point faible » en triathlon. Aujourd’hui interne en sport-études au lycée Henri-Meck de Molsheim (Alsace), il est en Terminale S et bénéficie d’horaires aménagés pour pouvoir s’entraîner. « Je fais mes sorties soit sur piste, soit sur piste cyclable. Je m’entraîne seul, j’aime bien car ça me permet de courir à mes allures » souligne t-il.

    S’il a réalisé une excellente saison athlétique, Maxime Hueber Moosbrugger a également fait (très) forte impression en triathlon. Champion de France cadet de duathlon en avril dernier, il s’est ensuite adjugé le titre en triathlon début juin, fort d’un parcours en natation bien mené. Puis il a brillé sous le maillot tricolore. D’abord aux championnats d’Europe juniors –il était surclassé- pour lesquels il a pris la 37e place en individuel, après une partie en natation délicate (il a ensuite signé le 3e temps en course à pied). Puis il a enchaîné le 27 juin avec les championnats d’Europe par équipes cadet, disputés aux Pays-Bas, glanant la médaille d’or avec ses coéquipiers. Deux jours plus tard, le 29 juin, il participait aux sélections pour les championnats du Monde cadets à Gagny sur 3 000 mètres (3e en 8’30’’16, son record personnel).

     Sélection pour les Europe de cross

    Talentueux, Maxime Hueber Moosbrugger va couper « quatre, cinq jours » avant de reprendre l’entraînement. Prochain objectif : les sélections pour les championnats d’Europe juniors de cross (il courra notamment avec des athlètes de deux ans plus âgés que lui), le 17 novembre à Pacé, près de Rennes. En dépit d’un palmarès athlétique déjà bien étoffé, il n’a pas encore connu de sélection internationale dans sa discipline de prédilection (même si en cadet, les possibilités de sélection ne sont pas légion). Un accroc à vite “rétablir“, au risque de le voir se tourner exclusivement vers le triathlon ?