• Récit Antoine

                                                 Ultra Trail du Vercors

                                                   86 km - 4.600 m - 07 septembre 2013                                         Récit d’Antoine BARTHELEMY, AC Boulogne-Billancourt, section athlétisme

     

    « Pas-à-pas, toujours plus loin » (moi)

     Récit AntoineTelle pourrait être la devise de l’ultra-traileur qui teste en permanence ses limites et cherche à les surpasser quand elles ont été atteintes. Elle symboliserait autant la progressivité vers l’objectif, que le fait qu’il soit toujours repoussé. Car quant on commence à toucher à l’ultra, certaines courses de légende font rêver... Mais elles exigent une préparation à long terme, voire très long terme, sur plusieurs années, d’être opiniâtre et de passer par des objectifs intermédiaires qui représentent autant de cibles difficiles, d’obstacles... Et dans cette quête du Graal de l’ultra-runner, j’ai déjà butté sur quelques racines... Par 2 fois, lors des 2 dernières étapes vers le but...

     « By failing to prepare, you are preparing to fail » (Benjamin Franklin)

     Pour espérer finir cette course, il fallait que je ne reproduise pas les erreurs des précédentes et que je me prépare avec soin...

     Côté logistique, tout était réglé comme du papier à musique : voyage en TGV direct de Paris à Grenoble, puis car jusqu’à Villard-de-Lans, où j’étais attendu par notre hôte du Gîte l’Essendole. Du côté transport, RAS. Et le gîte, tip-top !

     Côté entraînement, le mois d’août devait être reposant avec un entraînement sans VMA et basé sur du dénivelé et du foncier en rando-course, avec un week-end choc mi août. Et j’avais pris de bonnes résolutions concernant le sommeil et mes heures de coucher.

     Mais les bonnes résolutions, c’est comme les promesses : elles n’engagent que ceux qui y croient !

     Et je pars donc avec un gros manque d’entraînement sur le dernier mois, voire sur l’été, sans pour autant être reposé, avec un déficit de sommeil se creusant au fur et à mesure de l’approche de l’objectif, et une charge de travail inversement proportionnelle...

     Malgré mon impréparation physique, j’ai bien étudié le parcours et ai plutôt bien repéré les difficultés. Ce trail se court soit en solo (mon cas), en team de 2, en relais duo ou en relais 4 coureurs. En gros, le parcours se divise en 4 parties – constituant les 4 relais – relativement d’égale difficulté, sauf le premier relais qui est assez technique. (carte en dernière page)

    Récit Antoine

     

      Direction l’UTV

    Gare de Lyon, TGV direct pour Grenoble... En embarquant, je remarque Récit Antoineles bâtons de trail accrochés sur le sac de celui qui me précède.           « UTV ? » lui dis-je.                                                               Le gars est un peu surpris, mais confirme. Le hasard fait que nous sommes installés au même niveau, de part et d’autre du couloir. Présentations faites, nous avons un sujet de conversation tout trouvé... Frédéric, un normand dont le frère est grenoblois, m’indique avoir reconnu cet été plusieurs portions du parcours.                                                                            Je sors le road-book que je me suis constitué : une feuille A4 sous film plastique, avec la courbe de dénivelé et le tableau de marche au recto, et la carte IGN au verso.

    Il a fait ses ‘recos’ sur le relais 1, une partie du 2 et le Moucherotte à 1.901 m d’altitude sur le dernier relais. Il m’indique les difficultés auxquelles je dois m’attendre, en précisant qu’il ne faut pas se griller sur le premier quart, mais que l’ascension du Col Vert se fait bien, en 1 h environ...                                                          Détaillant la courbe, on remarque la petite montée avant Saint-Nizier, sans y prêter plus attention...

     Après une sieste bienvenue, l’arrivée à Grenoble est annoncée. ...

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