Dopage: l’IAAF veut que Rita Jeptoo soit suspendue 4 ans.     rfi.fr

La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) réclame une sanction de 4 ans à l’encontre de Rita Jeptoo. La marathonienne est déjà suspendue 2 ans suite à un contrôle positif en septembre 2014. L’IAAF estime que la Kényane n’a pas été suffisamment punie et a donc déposé un appel auprès du Tribunal arbitral du sport.

Rita Jeptoo, suspendue 2 ans pour dopage en janvier 2015 par la Fédération kényane d’athlétisme, n’en a pas fini avec les ennuis. Celle qui avait été contrôlée positive à l’EPO en septembre 2014 est la cible d’une nouvelle procédure lancée par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). L’IAAF a déposé un appel auprès du TAS pour que la suspension de la marathonienne soit portée  à 4 ans. L’IAAF estime que des « circonstances aggravantes […] justifient d'étendre la période de suspension » selon un communiqué du TAS.

De fait, le nouveau code mondial antidopage, entré en vigueur le 1er janvier 2015, prévoit une peine de minimale de 4 ans, dans les cas de dopage intentionnel. La peine plancher était de 2 ans, avant 2015.

Le TAS, instance basée à Lausanne en Suisse, indique qu’elle a également été saisie par Rita Jeptoo. L’athlète de 34 ans réclame l’annulation de sa sanction, censée s’achever en octobre 2016. Elle demande également que la punition soit levée pendant que le Tribunal arbitral du sport mène son instruction. Elle souhaite ainsi reprendre sa carrière, jalonnée de victoires, comme celles au prestigieux Marathon de Boston (2006, 2013 et 2014).

Le débat fait rage au Kenya

Les athlètes kényan(ne)s, ultra-dominateurs en courses à pieds d’endurance, sont régulièrement dans le collimateur de l’IAAF et de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Les instances reprochent notamment à la Fédération kényane son laxisme en matière de dopage. Celle-ci a promis de sévir et de prendre les choses en main.

Le débat fait actuellement rage dans ce pays d’Afrique de l’Est. La Kényane Edna Kiplagat, double championne du monde du marathon, s’est ainsi déclarée favorable à un renforcement des contrôles. Le 14 avril, en revanche, des athlètes kényans ont contesté la suspension de deux managers étrangers l'Italien Frederico Rosa et le Néerlandais Gerard van De Veen. Tous deux sont soupçonnés d'être impliqués dans une affaire de dopage. « C'est un acte extrême qui menace de provoquer un choc au cœur même de l'athlétisme kényan », soulignait un communiqué lu par Wilson Kipsang, ancien détenteur du record du monde du marathon, accompagné de Dennis Kimetto, champion du monde en titre du marathon, et Geoffrey Mutai, double vainqueur du marathon de New York. Trois références absolues du marathon et de l’athlétisme.