• Les potentiels médailles Africains au JO de RIO

    JO 2016 : ces athlètes africains qui visent la médaille en athlétisme

    L'athlétisme débute vendredi à Rio. Découvrez les visages des athlètes africains qui sont médaillables.
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    Publié le 10/08/2016 à 13:10 - Modifié le 10/08/2016 à 13:28 | Le Point Afrique
    Lors des JO 2012 à Londres, l'Afrique avait ramené 21 médailles en athlétisme. 

    Lors des JO 2012 à Londres, l'Afrique avait ramené 21 médailles en athlétisme. © DR

    Les chances sont multiples pour le continent. De nombreuses nations, que ce soit du côté des femmes ou des hommes, peuvent prétendre à la fameuse médaille en athlétisme à l'occasion de cette 31e édition des Jeux olympiques d'été. Les hostilités commenceront le 12 août dans le stade olympique de Rio de Janeiro et s'achèveront le 21 août prochain. Lors des JO 2012 à Londres, l'Afrique avait ramené 21 médailles en athlétisme, qui se présente à chaque fois comme le principal pourvoyeur de médailles par rapport aux autres sports aux JO pour le continent. Pour ces premiers Jeux olympiques sur le continent sud-américain, les athlètes africains essaieront de battre le score de Londres dans cette discipline.

    Les armes féminines

    On commence notre liste de prétendants à la médaille en athlétisme par les femmes avec le sprint sur 100 mètres et 200 mètres. Les sprinteuses africaines avaient déçu sur ces distances lors des Championnats du monde d'athlétisme à Pékin en 2015 avec un zéro pointé. La concurrence jamaïcaine et américaine était trop forte. Mais après cette déroute, les sprinteuses ont montré de belles choses dans certains meetings qui leur donnent le droit de rêver à un podium à Rio pour l'épreuve olympique. Tout se reposera sur deux Ivoiriennes normalement : Murielle Ahouré et Marie-Josée Ta Lou.

     

     

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    Muriel Ahouré, ici à Moscou en 2013.© Maxim Shemetov 

    La première va disputer sa deuxième olympiade. La porte-drapeau de la délégation ivoirienne à Rio est la détentrice de la meilleure performance de l'année sur 100 mètres en 10 s 78. Un chrono qu'elle a réalisé le 11 juin dernier lors du meeting de Montverde en Floride. Quelques semaines plus tard, elle a remporté le titre de champion d'Afrique sur 100 mètres à Durban. À 28 ans, elle arrive à maturité pour enfin décrocher une médaille sur 100 mètres, mais aussi sur 200 mètres. 

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    Marie-Josée Ta Lou participe pour la première fois aux Jeux olympiques.© DR 

    La spécialité de sa compatriote Marie-Josée Ta Lou, qui va participer à ces premiers Jeux qu'il faudra bien gérer. Elle a été championne d'Afrique en juin dernier à Durban sur 200 mètres. Elle a réussi aussi un sacré coup sur 100 mètres le 23 juillet dernier en remportant son premier meeting de la Ligue de diamant à Londres en passant sous les 11 secondes (10 s 86) et en devançant la double championne olympique en titre la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce. Avec ses deux flèches, la Côte d'Ivoire et l'Afrique ont des arguments pour rapporter une médaille sur 100 mètres et 200 mètres, et pourquoi pas briser la suprématie jamaïcaine sur 100 mètres et américaine sur 200 mètres. 

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    La Sud-Africaine Caster Semenya.© DR

    Après le sprint, les épreuves de demi-fond et fond avec de grandes chances de médailles pour le continent sur 800 mètres, 1 500 mètres et 3 000 mètres. Pour la distance sur 1 500 mètres, on devrait assister à un duel pour la médaille d'or entre l'Éthiopienne Genzebe Dibaba et la Sud-Africaine Caster Semenya. L'Éthiopienne a aligné les titres en 2015 en étant championne du monde à Pékin sur 1 500 mètres et en battant le record du monde de la distance à Monaco en juillet 2015. Elle a été aussi élue meilleure athlète féminine par la Fédération internationale d'athlétisme en novembre 2015. Elle fera tout son possible pour ajouter une médaille olympique à son palmarès afin de justifier cette distinction et son statut. Mais elle aura un adversaire très coriace à éliminer. Il s'agit de la Sud-Africaine Caster Semenya qui est une spécialiste du 800 mètres, dont elle l'est favorite pour l'or. Figurant parmi les têtes d'affiche des Championnats d'Afrique d'athlétisme à Durban avec l'Ivoirienne Murielle Ahouré, elle s'est adjugé le titre continental à domicile sur 800 mètres et 1 500 mètres en juin dernier. Sur sa lancée, elle a signé trois victoires nettes sur 800 mètres lors des meetings de la Ligue de diamant de Doha, Rabat et Rome. La femme de 25 ans, qui a su surmonter la polémique autour de son hyperandrogénie en 2009, est prête à faire mieux que lors des JO 2012 à Londres où elle avait décroché l'argent sur 800 mètres. 

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    Genzebe détient le titre mondial des Championnats du monde en salle de Portland sur le 3 000 mètres.© DR

    La dernière est une Tunisienne qui se nomme Habiba Ghribi, une spécialiste du 3 000 mètres steeple. Deuxième lors des JO 2012 à Londres derrière la Russe Yuliya Zaripova sur 3 000 mètres, elle a finalement été championne olympique, car son adversaire a été accusée de dopage. Elle a reçu sa médaille d'or, mais aussi celle du Championnat du monde en 2011 à Daegu en juin dernier et à Radès à l'occasion des Championnats méditerranéens d'athlétisme. Vice-championne du monde en 2015 à Pékin, elle a remporté le meeting de Londres fin juillet sur 3 000 mètres comme dernier exercice et réglage avant Rio. Tout est réuni pour qu'elle réalise le doublé olympique, seul un jour sans peut l'empêcher d'y parvenir. 

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    Habiba Ghribi.© Reuters/Phil Noble

    Les atouts masculins 

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    L'Ivoirien Ben Youssef Meïté a réalisé des performances marquantes lors du Championnat d'Afrique et lors du meeting de Prague, il a remporté les deux courses sur 100 mètres sous les 10 secondes.© DR

    Place aux hommes à présent, les chances au sprint sur 100 mètres se résument à un seul homme, l'Ivoirien Ben Youssef Meïté. Avec ses performances lors du Championnat d'Afrique et lors du meeting de Prague, il a remporté les deux courses sur 100 mètres sous les 10 secondes. Le porte-drapeau de la délégation ivoirienne en 2012 à Londres se présente comme un candidat pour le podium sur la distance reine du sprint pour le bronze au mieux, car, si l'or semble promis au Jamaïcain Usain Bolt et l'argent à l'Américain Justin Gatlin, par contre la troisième place est ouverte. Pour obtenir cette médaille, il devra se qualifier pour sa première finale olympique sur 100 mètres, lui qui n'avait atteint que les demi-finales à Londres. L'homme de 29 ans doit profiter de sa forme du moment pour passer le cap à Rio. Toujours dans le sprint mais long sur 400 mètres, le Sud-Africain Wayde van Niekerk endossera le statut de favori pour succéder au Grenadien Kirani James, vainqueur lors des JO 2012 à Londres. Il y a un an, le natif du Cap avait fait sensation en glanant le titre de champion du monde sur cette distance à Pékin en réalisant le 6e temps de l'histoire. Tout récemment, l'homme de 24 ans a réalisé le doublé avec le titre continental sur 400 mètres et 200 mètres lors des Championnats d'Afrique d'athlétisme à Durban à la maison. Pour ces premiers Jeux, le Sud-Africain devra bien aborder cet événement pour être le nouveau roi olympique du 400 mètres. 

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    David Rudisha.© Eric Feferberg

    Après la pauvreté de prétendants au sprint, voici les candidats pour les courses de demi-fond et fond qui sont beaucoup plus. On devrait assister à un duel pour la médaille d'or sur 800 mètres entre le Kényan David Rudisha et le Botswanais Nijel Amos. Les deux hommes ne se quittent point ces dernières années sur cette distance. Lors des rendez-vous-clés, le dernier mot a été au final pour le Kényan qui a remporté le titre de champion du monde en 2015 à Pékin et un peu plus tôt le titre olympique en 2012 à Londres. 

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    Le spécialiste du 800 mètres a offert au Bostwana sa première médaille olympique en 2012.© DR

    Absent à Pékin, Nijel Amos, qui a été sacré champion d'Afrique sur 800 mètres à Durban en juin dernier, souhaite prendre sa revanche par rapport aux JO 2012. Le porte-drapeau du Botswana compte bien mettre fin à la suprématie du Kényan à Rio, qui a connu une saison 2016 en demi-teinte. Le duel entre les deux hommes s'annonce épique, sauf énorme surprise. Dans une autre discipline, le 1 500 mètres, l'Algérien Taoufik Makhloufi tentera de conserver son titre de champion olympique acquis à Londres. Dans la même lignée, le Kényan Ezekiel Kemboi, qui est inscrit sur le 3 000 mètres, devra se méfier du Français Mahiedine Mekhissi-Benabbad, qui rêve de mettre fin à la domination kényane sur cette discipline. 

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    Le lanceur de javelot kényan Julius Yego, ici en Chine en 2015.© Diego Azubel

    On peut aussi mentionner le marathon qui représente une grande chance de médailles pour les athlètes africains dans les deux catégories et le javelot avec un autre Kényan Julius Yego, qui devra confirmer son titre de champion du monde en 2015 à Pékin, le premier Africain noir sacré dans ce sport. La délégation africaine dispose de beaucoup de têtes d'affiche pour dépasser le nombre de médailles à Londres en athlétisme. Réponse le 21 août pour le bilan final.